Quelques années après l’arrivée de René Préval au pouvoir en Haïti, force est de constater que la situation socio-politique s'aggrage dans le pays. Au contraire, au lieu de sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve, il a conduit et conduit notre pays dans le désespoir. Par une corruption systématisée et débridée, il le ruine. Puis à l’ombre du pillage organisé, la misère qui s’aggrave, les paysans pauvres ne parvenant plus à survivre dans les campagnes, gonflent cité Soleil (banlieue proche de Port-au-prince), cité Carton, les ravines ou tout simplement les trottoirs de Port-au-prince. Les familles qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école, faute de moyens. La dégradation de ce qu’on pourrait appeler le service public. Bref, Préval et ses accolytes n’ont rien fait pour améliorer le sort des Haïtiens.
Tout le monde le sait en Haïti. Chaque candidat de la plateforme Lespwa avait un million de dollars pour mener campagne et d'ailleurs, on l'a vu, ils étaient les seuls à mettre des affiches géantes ça et là lors des dernières élections législatives partielles » du 21 juin 2009. De notre côté, on demande que la lumière soit faite sur ce fonds d'urgence.
Au cours de notre passage en Haïti en juillet 2008, de nombreuses questions ont été posées sur la droite, la gauche, le centre droit et le centre gauche. Je vais essayer d'apporter quelques éléments de réponse. Je reste tout de même à votre disposition pour d'autres informations complémentaires..
Dr Luzincourt Adrien
E-mail : aluzincourt@yahoo.fr
Une différence sociologique :
La gauche représenterait ce que les sociologues appellent « la couche populaire », les individus les plus pauvres, ou les moins riches, ceux qui ne possèdent rien, ou presque rien, les travailleurs, ceux que l’on appelle aujourd’hui « les salariés ».
La droite, tout en recrutant aussi dans ces milieux, qui sont (ne l’oublions pas) majoritaire, a plus de facilité avec les indépendants, qu’ils soient ruraux ou urbains, ceux qui possèdent leur terre ou leur instrument de travail (leur boutique, leur atelier, leur entreprise...), ceux qui font travailler les autres ou qui travaillent pour eux-mêmes plutôt que pour un patron.
Nous voilà donc face à deux populations, les salariés d’un côté. Les bourgeois, les cadres dirigeants, les professions libérales, les artisans et les commerçants de l’autre.
Entre ces deux populations, on trouve ce que l’on appelle, « les classes moyennes ».
(J’espère que vous suivez toujours jusque là !!! je vous ai à l’oeil, c’est très important c’est pas le moment de lâcher).
Une différence historique
La notion de droite et de gauche remonte à la révolution française. la gauche voit les choses en grand et se prononce en faveur des changements les plus ambitieux. Le présent ne la satisfait pas et le passé lui pèse, elle se veut révolutionnaire et progressiste.
La droite, elle, est conservatrice. Le passé est pour elle un patrimoine, qu’elle veut dans tous les cas préserver. Le présent lui convient parfaitement, puisse l’avenir lui ressembler.
En définitif, la gauche s’engage sur une route ambitieuse et la droite reste en terrain connu. (vous saisissez toujours ? : en gros la gauche est une grande rêveuse, la droite, elle, se veut plus terre à terre).
Ceci dit, cela n’empêche pas un homme de gauche de rester lucide, ni un homme de droite de faire preuve de beaucoup d’ambitions… Mais c’est autre histoire…
Une différence politique :
Alors ici c’est simple, ça va se résumer en quelques mots.
La gauche se veut du côté du peuple, de ses organisations (partis, syndicats, associations. . .), et de sa représentation (le parlement).
La droite, sans pour autant mettre le peuple de côté, est davantage attachée à des valeurs telles que la Nation ou la patrie.
La gauche à une certaine idée de la République, la droite en a une autre de la France.
Cela n’empêche pas les uns et les autres d’être de parfaits démocrates, sauf qu’ils n’ont pas les mêmes rêves.