"La corruption est endémique dans les institutions publiques haïtiennes, décrit Mme Allien. La pratique est devenue systématique. Les coupables bénéficient d'une impunité totale. C'est une pratique à haut rendement et à bas risque, qui concerne tout le monde : les fonctionnaires et les élus, le Parlement, le pouvoir exécutif, le monde judiciaire, le secteur privé...
"Un précédent inquiète particulièrement Transparency International : l'organisation dénonce l'opacité qui a, selon elle, entouré l'utilisation des fonds affectés au programme de soutien après les ouragans de 2008. Et notamment les 197 millions de dollars (141 millions d'euros) prêtés par le Venezuela dans le cadre du fonds PetroCaribe. "41 % de cette somme ont été alloués à la Compagnie nationale des équipements, gérée par un proche du président René Préval, précise Mme Allien. Impossible de savoir ce qui a été fait exactement avec cet argent. Selon certaines allégations, une partie aurait servi à financer la plate-forme électorale Unité mise sur pied par le président Préval.
Et ce d'autant plus, ajoute Mme Solf, qu'"il y a de fait une corrélation entre la complexité des procédures et le recours à la corruption". C'est là l'une des préoccupations majeures des bailleurs de fonds, alors que les organisations internationales et les "pays amis" d'Haïti ont reconnu, lors de la réunion de Montréal, le 25 janvier, que l'Etat haïtien, malgré des faiblesses de gouvernance aggravées par le séisme, était seul légitime pour gérer la reconstruction et coordonner une aide dont le total pourrait approcher les 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros).
C'est pour cela lors d'une interview que j'ai donnée sur Radio France Internationale (RFI), J'exhorte la communauté nationale à prendre les mesures nécessaires pour ne pas confier la reconstruction de notre pays à M. René Préval et à son premier ministre qui ne s'intéressent pas au développement d'Haïti. Ce n'est pas leur préoccupation. Nous devons dire non à ce gouvernement corrompu et incompétent. Il est temps de ne pas toujours subir, nous devons agir pour un autre pays.
Commentaires
Tout en me gardant d'apporter un jugement quelconque sur ta proposition,
Je me demande alors à qui doit revenir la reconstruction du pays?
Que nous proposes-tu à ce sujet?
Au plaisir de te relire
Fedner Milfort
Fedner@coeurdhaiti.com