Les enfants employés comme domestiques, appelés « restaveks » (c’est-à-dire « reste avec » leur employeur, en créole) sont nombreux en Haïti. On estime en 2009 qu’ils sont entre 225000 à 300000, ce qui représente près de 2% des enfants de 0 à 18 ans du pays. La plupart d’entre eux viennent des régions rurales et sont envoyés vivre dans d'autres familles dans l'espoir d'une vie meilleure. En réalité, ces enfants se retrouvent souvent dans une situation bien pire. Premiers debout, derniers couchés, les « restaveks » ou enfants domestiques consacrent leurs journées à d'épuisantes corvées ménagères.
Les conditions de vie de ces enfants sont une honte pour Haïti.
Le travail d'un enfant domestique est souvent très dur, jusqu'à l8 heures par jour. L'enfant-restavek, parfois âgé de 5 ans seulement, fréquemment sous-alimenté, ne reçoit aucune instruction et aucun salaire, la loi haïtienne ne prévoyant pas de rémunération pour ce type de travail. L'enfant "restavek" subit, parfois, des violences physiques ou sexuelles. Il est souvent coupé de tout lien avec sa propre famille, en raison des distances qui les séparent, de l'analphabétisme et de l'absence de tout moyen de communication. L'exploitation des enfants employés comme domestiques est aggravée par les problèmes économiques de Haïti : une grande partie des familles employant des restaveks vivent elles-mêmes dans la pauvreté. Plus de la moitié de la population du pays vit avec moins de 1 dollar par jour. Les trois quarts ont moins de 2 dollars par jour.
Il faut savoir qu’en 1994, Haïti a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant mais, en l'absence d'une protection adéquate, les enfants restent exposés à la violence, à l'exploitation et aux sévices. Les Autorités haïtiennes par le biais du Ministère des affaires sociales n’ont rien fait pour porter remède à cette situation alors que la corruption est monnaie courante dans ce pays.
Les enfants domestiques sont privés de leurs droits les plus élémentaires, le droit que leurs parents s'occupent d'eux, le droit de jouer, le droit de s'exprimer et le droit de vivre à l'abri de la violence physique et des abus sexuels.
Ce qu'il faut aujourd'hui c'est qu'il y ait un organisme aidé par l'état haïtien qui aide les enfants domestiques à reconquérir leurs droits dans leur famille d'accueil ou retrouver leurs parents.
Commentaires