Mercredi 13 janvier 2010

Haïti dévasté par un séisme

 Haiti - Photo Reuters

Des centaines de morts sont à craindre selon des témoins après le violent séïsme qui a balayé Haïti et détruit le centre de Port-au-Prince. "Les morts seront comptés par centaines lorsqu'il sera possible de dresser un bilan", a déclaré un médecin, lui-même blessé au bras gauche et couvert de sang. "Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a déclaré un habitant qui a marché plusieurs kilomètres pour regagner son domicile au milieu de scènes de panique. La très forte secousse de magnitude 7 a violemment secoué la capitale haïtienne, qui compte plus de 2 millions d'habitants. Le siège de la mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah) a été également détruit "en grande partie", a indiqué un employé de l'organisation. "Le quartier général de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti s'est effondré en grande partie. Il y a de nombreuses personnes sous les décombres, des morts et des blessés", a-t-il expliqué.

 L'association Action de Solidarité pour le Développement (ASOLID) se joint à moi pour  exprimer sa solidarité avec le peuple haïtien et annoncera  la mise en œuvre d'une procédure d'aide d'urgence avec d'autres associations le plus rapidement possible.

Pour d'autres informations complémentaires

Contact: Adrien Luzincourt

Mail : aluzincourt@yahoo.fr

 

Par aluzincourt - 3 commentaire(s)le 13 janvier 2010
Dimanche 10 janvier 2010

LES ENFANTS ESCLAVES EN HAÏTI

 

  Les enfants employés comme domestiques,         appelés « restaveks » (c’est-à-dire « reste avec » leur employeur, en créole) sont nombreux en Haïti. On estime en 2009 qu’ils sont entre 225000 à  300000, ce qui représente près de 2% des enfants de 0 à 18 ans du pays. La plupart d’entre eux viennent des régions rurales et sont envoyés vivre dans d'autres familles dans l'espoir d'une vie meilleure. En réalité, ces enfants se retrouvent souvent dans une situation bien pire. Premiers debout, derniers couchés, les « restaveks » ou enfants domestiques consacrent leurs journées à d'épuisantes corvées ménagères.

Les conditions de vie de ces enfants sont une honte pour Haïti.

Le travail d'un enfant domestique est souvent très dur, jusqu'à l8 heures par jour. L'enfant-restavek, parfois âgé de 5 ans seulement, fréquemment sous-alimenté, ne reçoit aucune instruction et aucun salaire, la loi haïtienne ne prévoyant pas de rémunération pour ce type de travail. L'enfant "restavek" subit, parfois, des violences physiques ou sexuelles. Il est souvent coupé de tout lien avec sa propre famille, en raison des distances qui les séparent, de l'analphabétisme et de l'absence de tout moyen de communication. L'exploitation des enfants employés comme domestiques est aggravée par les problèmes économiques de Haïti : une grande partie des familles employant des restaveks vivent elles-mêmes dans la pauvreté. Plus de la moitié de la population du pays vit avec moins de 1 dollar par jour. Les trois quarts ont moins de 2 dollars par jour.

Il faut savoir qu’en 1994, Haïti a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant mais, en l'absence d'une protection adéquate, les enfants restent exposés à la violence, à l'exploitation et aux sévices. Les  Autorités haïtiennes par le biais du Ministère des affaires sociales n’ont rien fait pour porter remède à cette situation alors que la corruption est monnaie courante dans ce pays.

Les enfants domestiques sont privés de leurs droits les plus élémentaires, le droit que leurs parents s'occupent d'eux, le droit de jouer, le droit de s'exprimer  et le droit  de vivre à l'abri de la violence physique et des abus sexuels.

Ce qu'il faut aujourd'hui c'est qu'il y ait un organisme aidé par l'état haïtien qui aide les enfants domestiques à reconquérir leurs droits dans leur famille d'accueil ou retrouver leurs parents.

Par aluzincourt - 1 commentaire(s)le 10 janvier 2010
Dimanche 03 janvier 2010

CONDITIONS DE VIE DES IMMIGRES HAÏTIENS EN FRANCE

 

Aucune statistique n’existe en ce qui concerne les conditions de vie des travailleurs immigrés haïtiens en France.  Selon la revue mensuelle du Secours Catholique « Messages », ils sont environ 40 à 60000 en France. Un tiers seulement ont des papiers en règle. En revanche le bureau international du travail évalué à 350 000 le nombre de migrants illégaux en France, nul ne peut évaluer avec précision, l’effectif des travailleurs étrangers illégaux, qui ne correspond pas à la totalité des étrangers en situation irrégulière, compte tenu de la présence des familles.

            Le problème de l’emploi

Les conditions de vie des immigrés haïtiens sont difficiles. La raison de ce problème provient du fait même que 85% des travailleurs immigrés haïtiens n’ont aucune qualification professionnelle. Par conséquent, ils sont obligés d’exercer les métiers les plus mal payés. Par ailleurs, ils n’ont pas la possibilité d’acquérir une formation puisque bon nombre d’entre eux n’ont pas de « papiers ». On constate que ce sont les emplois qui n’intéressent pas les Français ou qui manquaient de candidats qui ont été occupés par les Haïtiens

La crise et l’installation ont donc modifié le profil de la main-d’oeuvre étrangère. S’ils restent largement représentés parmi les professions les moins qualifiées et les plus pénibles, les Haïtiens ont commencé à investir les secteurs comme le bâtiment, le gardiennage, l’artisanat, l’espace vert, les services scolaires ou hospitaliers qui sont moins stables et demandent moins de qualification que les emplois de bureau.

On constate que dans certains cas,  l’écart de salaire entre un travailleur immigré haïtien et un travailleur français est de 20 à 40% en faveur de ce dernier. Dans certains cas, la différence est encore plus grande. D’autre part, les travailleurs immigrés haïtiens qui bénéficient des avantages, tels que : congés payés, allocations familiales, etc... sont rares.

Sous prétexte qu’ils ne sont pas « qualifiés » et qu’on les empêche de le devenir, les travailleurs immigrés haïtiens sont payés aux salaires les plus bas qui puissent exister en France. Cela est encore pire au niveau des travailleurs non déclarés dits « clandestins » et qui n’iront pas se plaindre aux autorités concernées lorsque leur salaire est inférieur au SMIC.

Parmi les familles interrogées, Plus de 65% d’entre eux ont un revenu mensuel inférieur à  732 € par personne.

     Le problème du logement

Massivement reléguées dans des bidonvilles, des cités de transit, des immeubles insalubres ou des hôtels meublés jusqu’à la fin des années 80, les familles immigrées haïtiennes ont progressivement succédé aux classes moyennes françaises dans les grands ensembles HLM, tandis qu’un nombre important de célibataires continuent de vivre  dans des foyers. Souvent il y a toujours problème de cohabitation entre les Français et les étrangers qui n’ont pas de même coutume. D’ailleurs pour les Français de ces quartiers, la présence d’étrangers en grand nombre est perçue comme dévalorisante et concurrente (Jacques, un immigré haïtien). Ces clivages exacerbés par l’évacuation progressive des grands ensembles par les représentants des classes moyennes ont alimenté la montée de la xénophobie. Au sens strict, il n’existe pas en France de ghetto ethnique, car aucun quartier n’est totalement habité par une seule communauté. Mais, si le mot ghetto utilisé dans son sens original est excessif, il évoque le statut réel de captivité des habitants de certaines cités,  montrés du  doigt  par  l’extérieur et  socialement  assignés à résidence. Beaucoup intériorisent d’ailleurs cette image en repoussant ce quartier qu’ils ne peuvent fuir. Enfin la crise de ces quartiers architecturalement dégradés et socialement exclus se manifeste par des mouvements de révolte animés par des jeunes  de l’immigration.

  Le problème de santé

Vivant dans des conditions indescriptibles, la santé des immigrés haïtiens se détériore de plus en plus. Contrairement aux prétentions de l’idéologie bourgeoise. Les conditions de travail fragilisent les conditions de vie de ces Haïtiens. Selon leurs dires, ils ne sont pas venus en France malades. Ce sont les conditions de travail et de logement qui provoquent ces maladies. Leur état de santé s’aggrave de jour en jour depuis leur arrivée en France et cela à cause de leur condition de vie.

A côté de ces « caves » appelées « foyers » et de ces bidonvilles, il y a aussi les conditions de travail. Là encore, du fait que les immigrés exercent les métiers les plus mal payés et les plus durs, le pourcentage des accidentés du travail est élevé chez eux par rapport aux autres étrangers, surtout dans le bâtiment. En ce qui les concerne, certains employeurs remplissent mal ou ne remplissent pas les feuilles d’accident de travail surtout là où existent des services médicaux d’entreprises.

Source: Les enfants des migrants haïtiens à l'école, F Adrien Luzincourt, ed. L'Harmattan


Par aluzincourt - 9 commentaire(s)le 03 janvier 2010
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